Carine TURCAT
psychologue & psychothérapeute spécialisée en psychotraumatologie (enfants & adultes)
Comment choisir votre "psy...." ?
Quel psy et quelle thérapie pour quelle difficulté ?
Il est souvent difficile de savoir vers quel thérapeute s’orienter notamment à Paris où une multitude de psys exercent. Alors comment faire votre choix ? à partir de quels critères ? thérapie brève, moyenne, longue ?
Tous les psys n’ont pas le même parcours ni reçu la même formation. Chacun en fonction du cursus suivi, a développé des particularités propres à la méthode et techniques employées.
Une fois votre décision prise d’un premier rendez-vous, la difficulté rencontrée peut-être celle de savoir vers quelle thérapie et donc méthode vous orienter.
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La différence entre les thérapeutes et pour quels troubles ?
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Le psychiatre
Le psychiatre est médecin, spécialisé en psychiatrie et parmi les métiers de la santé. Il traite la souffrance psychique et les maladies mentales. Il est à même de porter un diagnostic en fonction de symptômes précis et donc de délivrer si cela est nécessaire des médicaments et/ou une hospitalisation. Il peut donc établir un diagnostic précis de la pathologie du patient et donc proposer un traitement adapté : psychotropes, anxiolytiques, antidépresseurs, neuroleptiques…
Quand la souffrance au quotidien devient ingérable dans les relations personnelles, ou sociales. Qu’elle soit la conséquence d’une dépression, d’un trouble du comportement, de l’humeur ou de la personnalité, tous ces symptômes relèvent d’une consultation chez un psychiatre parce que souvent un traitement sera administré avec un suivi régulier pendant plusieurs mois, une psychothérapie en parallèle sera souvent nécessaire afin de potentialiser le traitement mais surtout d’amener le patient à modifier son comportement ainsi que son mode de pensées ( cognitions).
Le tarif des consultations chez le psychiatres sont variables. Les psychiatres conventionnés en secteur 1 ont des tarifs fixés, l’assurance maladie prenant en charge 70% de la consultation, le reste étant à la charge du patient ou de sa complémentaire santé. D’autres psychiatres libéraux sont en secteurs 2 et déterminent eux-mêmes leur tarif.
Pour de plus amples renseignements et une liste de numéros utiles sur la dépression : www.info-depression.fr
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Le psychologue
La/le psychologue a fait des études de psychologie (Entre 5 et 8 années minimum) permettant l’obtention d’un Master. Son diplôme est reconnu par l’État et est soumis à un code de déontologie propre à sa profession. Son champ d’application est assez large et peut recouvrir plusieurs disciplines, sociale, environnement scolaire et professionnel, psychologie clinique, cognitive ainsi que la psychologie du travail ou le domaine de la recherche.
La/le psychologue peut se spécialiser dans un domaine et se consacrer aux troubles du comportement et travailler en libéral mais aussi dans le milieu hospitalier ainsi que dans la protection maternelle et infantile. On le retrouve entre autre dans le monde de l’entreprise. Le psychologue est la seule personne à être habilité à faire passer des tests d’orientation et psychométriques (tests de QI).
Elle/il peut ajouter à son cursus d’autres domaines de compétences tels que la psychothérapie, la psychanalyse, les TCC et bien d'autres disciplines qui complèteront son expertise. Un.e psychologue est amené tout au long de sa carrière à étoffer ses compétences par des lectures et des formations ainsi qu'en dispose son code de déontologie. Par ailleurs afin de maintenir sa neutralité bienveillante ainsi que ses capacités de réflexion, d'analyse et de prise de recul, le ou la psychologue est également accompagné par un.e collègue et/ou un superviseur.
À noter : il existe des CMP – Centres Médico-Psychologiques – qui disposent de psychologues pouvant proposer des séances gratuites (avec liste d'attente) pour tous ceux qui ont de faibles ressources, notamment les étudiants.
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Le psychothérapeute
Pas toujours facile de s’y retrouver dans les différentes formes qu’emprunte la psychothérapie. On estime maintenant en Europe et aux États-Unis à 400 le nombre des psychothérapies. Cette diversité peut laisser un peu perplexe, néanmoins cela montre la créativité et le dynamisme de ce champ d’application où chacun peut trouver en fonction de ses difficultés la méthode qui lui convient.
La/le psychothérapeute est désormais médecin ou psychologue clinicien (formé à la psychologie et la psychopathologie) ayant suivi un cursus de formation théorique et pratique à la psychothérapie d'au moins 500H. Ce titre est protégé et réglementé depuis 2010. Seule l'ARS qui tient une liste formelle de ces praticiens peut délivrer le titre sous strictes conditions de formation. Seuls les psychothérapeutes non diplômés ayant exercé durant 5 années avant la loi ont pu conserver ce titre, justifiant d'une pratique et d'une expérience. Ce titre n'est pas à confondre avec celui de "thérapeute" ou "psychopraticien" ou "praticien" ou ".....logue" qui sont des titres parfois autoproclamés sans aucune garantie de formation ni de compétence. Mieux vaut pour cela vérifier auprès de votre ARS afin de ne pas vous tromper. Je peux aussi vous conseiller ou vous orienter vers des praticiens non psychologues de mon réseau, qui sont des thérapeutes de confiance et formés. Mettre entre les mains d'un inconnu votre santé mentale peut avoir de fâcheuses répercussions alors n'hésitez pas à vous montrer exigent et à demander conseils.
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https://www.pays-de-la-loire.ars.sante.fr/
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Les 5 principaux courants de la psychothérapie
Le courant psychanalytique hérité de Freud et qui a donné naissance aux psychothérapies analytiques. Le socle théorique reste le même mais s’est enrichi de nombreuses théories et courants : Adler, Reich, Ferenczi, M.Klein, Winicott, Lacan…
De la psychanalyse et de la psychothérapie analytique, diverses autres méthodes se sont développées telles que la psychanalyse de couple, de famille, le psychodrame analytique dont Jacob Moreno est le précurseur. Passionné par la scène et le théâtre, Moreno, lors d’une séance durant laquelle une actrice est invitée à jouer ses problèmes de couple, découvre les effets bénéfiques de la catharsis : « Les scènes de théâtre font disparaître les scènes de ménage », observe-t-il. Le “maître”, comme l’appellent ses élèves, développe le psychodrame dès 1937, aux États-Unis, où il a émigré. Le principe est d’utiliser le jeu de rôle afin de mettre en scène les blocages et fantasmes. La thérapie (cure) analytique utilise la simple parole, elle repose sur une exploration personnelle de l'histoire du sujet, de son enfance afin d'en faire émerger les conflits infantiles non résolus.
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Le courant cognitivo-comportemental (TCC) repose sur l’idée que « l’important n’est pas ce qui nous arrive mais la façon dont on le prend » H.Seylie. « De la même façon, nous pouvons dire que les “difficultés psychologiques” sont dues à notre façon de penser et à la perception des événements qui nous arrivent, qu’il est possible d’apprendre à les modifier, que cette modification va avoir des effets bénéfiques sur nos pensées, nos comportements et les émotions qui en dépendent » (C. André).
La pratique est centrée sur les pensées, les cognitions et les croyances parfois erronées qu’un individu peut avoir de lui-même. La thérapie va alors s’attacher à modifier les pensées ainsi que les comportements et travailler essentiellement sur le présent. Un nouvel apprentissage peut alors commencer et amener de nouveaux comportements.
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Le courant systémique, thérapie issue de l’école de Palo Alto en Californie et développée dans les années 1950 – 1970 porte sur la communication et le changement. Elle a été particulièrement influencée par la psychanalyse.
La/le psychothérapeute systémique s’attache à travailler surtout sur « l’ici et maintenant » dans la mesure ou tout changement entraîne des modifications en chaîne. La systémie se base sur les théories de la communication "les axiomes de la communication" de P. Watzlawick. En psychothérapie, la thérapie systémique cherche à aborder les gens non seulement au niveau individuel, comme l'avait fait l'objet des premières formes de thérapie, mais dans une compréhension globale portant sur les interactions de groupes et les caractéristiques du milieu (système ou mieux écosystème) dans lequel elles vivent. Ces thérapies examinent les troubles psychologiques et comportementaux du membre d'un groupe comme un symptôme du dysfonctionnement dudit groupe (généralement la famille).
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La psychothérapie multiréférentielle ou intégrative est un courant liant différentes méthodes. Le but étant de les associer en les respectant. La/le thérapeute adapte les thérapies en utilisant divers outils afin de répondre aux difficultés des patients.
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Le courant humaniste, né aux USA au milieu des années 50. Les fondateurs, Abraham Maslow, Rollo May, Carl Rogers , Fritz Perls, Wilhem influencés par les existentialistes allemands et français : Heidegger, Buber, Binswanger, Sartre, Merleau-Ponty, Gabriel Marcel, …
Comme son nom le laisse entendre, la personne est au cœur de son centre d’intérêt. Elle ne fait pas l’objet d’une définition rigoureuse car elle veut pouvoir s’adapter aux valeurs, elle se base sur une vision globale et holistique de l’être humain en utilisant plusieurs techniques et méthodes issues d’autres courants psychothérapiques. Ce courant thérapeutique prend appui sur les principes d'évolution et de changement du sujet. Avec l'aide de sa/son psychothérapeute il s'ouvre à cette capacité de renouvellement et devient acteur de son évolution.
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